Dans les armes de la Maison, le changement majeur intervient à l’endroit du monogramme : celui d’Apolline Henriot, fondatrice de la maison, apparaît désormais dans l'écu.
Ce chiffre typique du XIXe siècle évoque une opulence baroque et voluptueuse, et confère un caractère plus authentique à l’emblème.
Le cadre structurant de l’emblème, le manteau, a été redessiné pour évoquer la splendeur d’un lustre ou la forme d’une lyre. La silhouette de l’emblème évoque désormais davantage un esprit Second Empire, « opéra Garnier », plutôt qu’une pièce montée.
Les lévriers, animaux nobles symboles de fidélité, de loyauté et de chance, sont les chiens les plus représentés en héraldique. Ceux de l’emblème ont été redessinés à partir de pièces d’archives de la maison, pour retrouver un caractère plus adulte et athlétique. Ils retrouvent un port altier et une attitude alerte de protecteurs de la maison.
Au niveau de la signature, nous avons redonné de la chair à la lettre du nom Henriot et supprimé les grandes capitales sur le H et le T qui donnait à l’ensemble un caractère emphatique inutile. La lettre de base est issue d’un caractère classique, choisi pour sa corpulence et son brillant. La lettre a pris de l’élévation et a été engraissée dans un même souci de lui donner de la présence.
Le mot « Champagne » s’inscrit désormais dans une scripte, qui évoque la lettre manuscrite et la main de l’homme. Il fallait donner à ce mot qui qualifie la Maison et la qualité de ses vins une dimension plus expressive et personnelle. C’est ici une lettre très contrastée et ronde qui lui confère désormais une silhouette plus onctueuse, sensuelle, brillante, et ajoute une dimension de plaisir qui en était auparavant absente. Nous sommes désormais dans la trace personnelle et authentique, dont la rondeur évoque le geste de la main, le souffle vital, et un rythme, un mouvement, qui contraste avec une identité immobile d’entreprise commerciale.
La mention « Maison fondée en 1808 » a été retravaillée dans un caractère extrêmement lisible car presque « bâton » avec ses micro-empattements (terminaisons des lettres) qui lui donnent une allure très contemporaine sans perdre en densité historique.